La consultation péri-conceptionnelle a pour but d’améliorer les connaissances et les comportements des femmes et des hommes ayant un désir d’enfant et de s’assurer que tous ces couples bénéficient de soins leur permettant une procréation et une grossesse dans les meilleures conditions.
Actuellement on observe près de 65 % d’absence de consultation prénuptiale!
Les situations d’infertilité sont souvent dues à des déficits nutritionnels ou micro-nutrionnels rendant impossible la fécondation. Parmi ces raison un défaut de motilité chez les spermatozoïdes par déficit de co-enzymes Q10 et sélénium pour l’homme. Une membrane cellulaire rigide par déséquilibre des acides gras, un terrain inflammatoire chez la femme.
Qu’est ce que l’épigénétique?
La consultation péri-conceptionnelle est primordiale car elle a lieu avant la période de formation des organes. Or la formation des tissus et des organes est sous la dépendance de l’expression génétique qui est elle même dépendante des facteurs alimentaires ou métaboliques.
Une partie de ce bilan concerne l’impact des régimes alimentaires déséquilibrés sur les processus épigénétiques de programmation de la vie foetale et transgénérationnels.
On sait aujourd’hui qu’une nutrition déséquilibrée, des désordres métaboliques, une activité physique insuffisante de la mère entraîne des altérations de la programmation génétique de leur enfant ce qui peut constituer un terrain favorable à l’absence de fermeture du tube neural, à l’obésité et au diabète de type II.
Dans ce cas les vitamines B9, B12 le zinc et l’homocystéïne sont particulièrement concernés car ils participent à la mise en place du capital de méthylation.
Le fait qu’une prise en charge plus systématique et plus exhaustive des femmes enceintes ne permettent pas d’éradiquer les anomalies congénitale sont laissé supposer que la prise en charge était trop tardive.
Quel déséquilibre pour quel problème ?
L’hyperhomocystéinémie maternelle est associée à un risque de fausse couches à répétition au cours du 1er voir 2ème trimestre, de défaut cardiaque congénital, de pré éclampsie.
Un déficit en vitamine D est associé à une perturbation de la croissance et des troubles squelettiques chez l’enfant et un risque accru de pré-éclampsie chez la maman.
Un déficit en zinc au cours des premières semaines peut conduire à un avortement spontané et à des malformations congénitales.
La régulation du statut en fer et en iode pendant la grossesse suit des lois particulières car leurs besoins varient au cours des trimestres et leur faculté d’assimilation aussi.
Un déficit en fer est un risque majoré d’un facteur de 2,5 à 3 de grossesse compliquée.
En revanche il existe aussi des risque à un excès de fer par augmentation du stress oxydant ce qui peut se traduire par une augmentation du risque de diabète et d’hypertension gravidique.
L’iode et les hormones thyroïdienne ont qu’en a eux des effets sur la migration neuronale et le développement psycho-moteur de l’enfant.
Les acides gras poly-insaturés et plus particulièrement le DHA jouent un rôle important dans la fonctionnalité neuronale et donc dans le développement cérébral.
Pourquoi une prise en charge individualisée ?
Les capacités d’adaptation aux différentes modifications physiologiques de l’organisme maternelle au cours de la grossesse varient en fonction des individus.
D’où l’intérêt d’évaluer de manière objective les déficits ou éventuels excès présents en période péri-conceptionnelle dans le but de potentialiser ces capacités d’adaptation mère/embryon/foetus.
Toute complémentation sans avis d’un professionnel spécialement formé peut être dangereuse. En effet si les déficits peuvent entraîner des dysfonctionnements, des excès peuvent avoir des conséquences désastreuses en terme de santé et conduire à la pathologie.
article écrit par Sébastien JEAN
Ostéopathe
D.U nutrition entraînement
Formé en micronutrition et biologie préventive
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